Internationnal

Gaza

On ne libère pas un peuple en tuant des enfants !

D’abord, dire l’horreur, la tristesse, la colère.
D’abord, condamner un acte de violence inhumaine.
D’abord, penser à toutes ces personnes assassinées, à tous ces morts dans des combats haineux, déplorer cette souffrance et redouter les souffrances à venir…

Puis, condamner les coupables de ces horreurs. Condamner le Hamas.
Ce mouvement a commis des actes de grande violence, des actes barbares, qui n’ont rien à voir avec la défense d’une peuple pour sa liberté.
Ce faisant, le Hamas se décrédibilise et, plus grave, risque d’entrainer la cause palestinienne dans sa dérive meurtrière inacceptable.

Mais, condamner les coupables de ces actes barbares ne suffit pas. Il faut aussi condamner les responsables de ces actes. Et d’abord l’état d’Israël qui depuis 75 ans humilie, oppresse, assassine impunément au mépris du droit international et des résolutions des Nations Unies.
Il faut aussi condamner l’attitude irresponsable des nations occidentales, dont les États-Unis, l’Union européenne et la France, qui soutiennent sans réserve un état totalitaire et assassin. Il est difficile de ne pas s’interroger sur le « deux poids, deux mesures » entre Israël et la Russie. Pourquoi les états si prompts à sévir contre la Russie avec moult sanctions économiques n’appliquent-t-ils pas la même méthode avec Israël ?

Depuis 7 octobre nous assistons à un déferlement de haine contre le Hamas et les mouvements islamistes qui mettraient nos sociétés en danger.
Mais depuis 75 ans, Israël, avec la complicité des états occidentaux, mène une politique qui vise à l’extermination d’un peuple, ou du moins, vise à son expulsion de ses territoires, envisageant même de déplacer le peuple palestinien dans le désert égyptien !
Et personne ne dit rien… Aucune sanction malgré les résolutions de l’ONU jamais appliquées, malgré le droit international bafoué !

Qu’on ne s’y méprenne pas. Rappeler la responsabilité historique d’Israël et des pays occidentaux n’exonèrera jamais le Hamas de sa culpabilité. On ne libère pas un peuple en tuant des civils, des enfants ! La fin ne peut justifier tous les moyens.
Le Hamas n’est pas un mouvement national de libération. Ce n’est pas son objectif. Il se bat d’abord pour la disparition de l’état d’Israël et pour la création d’un état islamique avec Jérusalem pour capitale. Son objectif est de créer une nouvelle théocratie, pas de trouver une solution qui permette au Moyen-Orient de trouver une paix juste et durable.
Il est donc indispensable que le peuple palestinien puisse appuyer sa juste lutte de libération autour d’organisations réellement représentatives de la diversité de la population. Un mouvement de libération nationale doit pouvoir rassembler les différentes fractions de cette population qui, aujourd’hui plus que jamais, a besoin d’un soutien international fort.

De partout, en occident, la droite et l’extrême droite ont instrumentalisé cette attaque du Hamas en dénonçant le risque pour nos sociétés. Les gouvernements, celui de la France dans les premiers, a profité de cette actualité pour augmenter encore les mesures répressives envers le mouvement social, interdisant rassemblements et manifestations de soutien.
La concomitance des évènements en Israël et d’un attentat odieux en France, qui visait encore une fois un enseignant, n’a fait que renforcer cette volonté de renforcer le contrôle de notre société. Les amalgames s’enchainent de la part des (ir)responsables politiques de droite et d’extrême droite. Le danger est bien réel chez nous, mais c’est notre liberté, notre démocratie qui est en danger.

Le peuple palestinien lutte depuis 75 ans pour sa survie. Ce sont donc trois générations qui se sont battues et qui se battent, qui meurent, qui résistent malgré l’hostilité des pays occidentaux, malgré les abandons successifs dont ils ont été victimes de la part des pays arabes.
75 ans, c’est long ! Cette lutte est inscrite dans la culture et dans l’histoire des palestiniens. Ils n’arrêteront pas, ils n’arrêterons jamais, quelques soient les affres de l’histoire auxquels ils seront confrontés.
Mais plus le temps passe, plus la violence des réactions sera grande. Plus la haine accumulée au fil des ans pèsera lourd dans le choix des actions de libération. Cette haine débordera, régulièrement. Israël devrait se méfier. Il y a fort à parier que cet état ait à souffrir beaucoup plus violemment de la haine accumulée. Les années à venir vont être terribles dans cette région, sans doute aussi pour Israël qui doit s’apprêter à vivre des moments terribles !
Puissions-nous être encore nombreux alors pour défendre Israël…

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