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Mélenchon, évidement !

Nous sommes maintenant à 3 jours du premier tour de ces élections présidentielles de 2022 !
Trois jours d’un évènement que tout le monde nous dit joué d’avance.
Alors que faire, puisque tout est joué ?
Et bien, déjouons les pronostics !

Si tout n’est pas complètement joué, il est vrai que le vainqueur semble se trouver dans le trio Le Pen, Macron, Mélenchon (ordre alphabétique).
Ce qui signifie qu’aujourd’hui, en France, la droite (toute tendances confondues) est largement majoritaire. Les intentions de vote à l’extrême droite sont même estimées à plus de 30% ! Si on y ajoute LR qui, à force d’essayer de récupérer les électeurs et électrices les plus à droite, présente un programme qui n’a rien à envier au duo Le Pen – Zémour. Si, enfin, on ajoute les intentions de vote pour Macron dont on connaît les effets mortifères de la politique que nous avons déjà subie depuis 5 ans, nous avons de quoi être angoissé-e-s. Plus de 70% des français-e-s semblent souhaiter un régime économiquement ultra-libéral, socialement raciste et humainement excluant.
La réalité est toute autre, heureusement.

Un taux d’abstention record.
Ces prévisions sont réalisées alors que tout indique que le taux d’abstention sera très élevé. Plus élevé que le taux habituel de ce type d’élection. Ce qui amène à modérer notre inquiétude.
Ce taux d’abstention prévisible n’est pas le fait du hasard, ou d’un soit disant désintérêt des citoyen-ne-s. C’est le résultat d’un travail de longue haleine, mis en œuvre par les gouvernements successifs depuis une trentaine d’année et qui tend à montrer que la politique est une affaire de spécialistes que le peuple ne peut comprendre.
Ce long travail a été renforcé par le sentiment que quel que soit le gouvernement en place (de droite ou de « gauche »), les politiques sont les mêmes. A ce niveau, les trahison successives des socialistes au pouvoir sont très lourdes de conséquences. D’autant plus que les présences écologistes dans différents gouvernement ont été, à chaque fois, un échec et un aveu d’impuissance fortement démobilisateur.
Enfin, si on ajoute le ressenti négatif sur l’Union européenne accusée d’empêcher toute politique réellement à gauche (ce qui n’est pas faux, ce ne sont pas les grec-que-s qui nous diront le contraire !), nous avons les raisons évidentes de ce « désintéressement » français.

Alors même si les 70% d’intentions de votes à droite ne représentent qu’une partie de la population française, le résultat sera quand même désastreux parce que la personne élue (si elle est à droite) continuera une politique antisociale, destructrice pour la planète et dangereuse géopolitiquement.

Déjà dans l’étape suivante
Ce qui ajoute au danger de cette élection, c’est que la plupart des candidat-e-s sont déjà passé-e-s à l’étape suivante. C’est à dire à la recomposition politique qui sera mise en œuvre après les législatives, et dont les dites législatives seront sans doute un galop d’essai !
La droite a annoncé depuis longtemps cette recomposition. Nous nous dirigeons tout droit vers la mise en place d’une droite dure autour du RN et de la frange extrême de LR (Ciotti, Wauquiez…) et d’une droite de centre (Macron et le reste de LR).
La social-démocratie a déjà commencé cette réorganisation, sous la houlette d’un Hollande en mal d’activité et d’une Hidalgo qui n’a même pas honte de son résultat calamiteux prévisible, accompagné-e-s des « jeunes » Delga et Rolland, en prenant garde d’exclure les actuels responsables du PS, Faure en tête.
Les écologistes devront régler les comptes d’une campagne encore une fois ratée. La suite des débats entre Jadot et Rousseau risquent d’être croustillants…
Quant à la gauche, les stratégies sont mises en place dès cette présidentielles. La recomposition se fera autour et en fonction de l’Union Populaire. D’où l’importance que Mélenchon ne soit pas au second tour pour les trotskystes et les communistes. D’où leurs présences à ces élections, candidatures de témoignage et qui n’ont d’autres objectifs que de montrer qu’ils existent encore et qu’il faudra compter avec eux par la suite. Quelle tristesse !!! J’ai entendu des militants du NPA expliquer qu’il ne fallait pas voter Mélenchon parce qu’après ces élections, la recomposition à gauche se fera à l’aune des présidentielles… Le NPA, ce grand parti capable de présenter (presque) deux candidats à la présidentielle !!!
Quant au PC, qui lutte pour dire « on existe encore » etfait pleurer ceux et celles qui l’entendent. De rire (à droite), de tristesse (à gauche).

Mélenchon au second tour: c’est possible !
Oui, c’était une chose possible (et ça l’est sans doute encore). Si les petits candidats avaient accepté l’union, c’était 10% de plus pour Méluche. C’était une dynamique enclenchée pour les législatives.
Je ne suis pas membre des Insoumis, je ne suis pas membre de l’Union populaire, je ne suis pas mélenchoniste. Mais je me dis que dans l’état où se trouve notre société aujourd’hui, avec les enjeux planétaires au dessus de nos têtes, nous n’avons pas d’autres choix que de voter Mélenchon.
Il est à noter que diverses ONG (dont Greenpeace) ont qualifié le programme de Mélenchon comme le plus écolo. Que le journal Reporterre classe à égalité Mélenchon et Jadot en tête sur les questions écolos !

Alors oui, je voterai Mélenchon, avec espoir et conviction, dimanche prochain. Et j’appelle tous mes contacts à en faire autant !

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