Confinement

Jour 43 : Une intelligence très artificielle

Lundi 27 avril. Je me suis rendu compte que mes derniers articles étaient longs. C’était des jours particuliers, ou plutôt des jours qui m’évoquait des souvenirs particuliers.
Aujourd’hui est un jour sans souvenir particulier.
Qui plus est, c’est un jour où je ne suis pas sorti. Je me demande si ce n’est pas pas la première fois depuis le 17 mars.
Ma tension n’en a pas baissé pour autant. Elle est même remontée dans la zone orange !

Ne pas sortir ne m’a pas empêché d’être actif.
Nous avions une visioconférence à 10h pour la CPNEF. C’était la première fois que j’utilisais la plateforme Zourit. Je trouve cet outil vraiment intéressant.
Pourtant, pas de chance, il y a eu un bug au bout d’une heure. Il ne pouvait plus y avoir qu’une seule personne à la fois dans la visio. Pas très pratique.
J’ai dû bosser à la réparation de ce dysfonctionnement en fin de matinée. Le problème a été résolu cet après-midi.
J’en ai profité pour préparer la réunion de demain. Même objet, mais à 12 au lieu de 3 ! J’espère que ça va tenir. Cela fait presque deux ans que j’essaie d’amener ce type d’outil pour nos travaux. Mais il y a beaucoup de résistance. C’est fou comme la plupart des gens refusent d’aller explorer de nouvelles solutions, même si elles sont porteuses d’avancées. Faire sortir les collègues de leur zone de confort reste un défi. Parfois, je me demande vraiment si le jeu en vaut la chandelle.

J’ai fini la journée devant la télé, comme d’hab. J’ai achevé de regarder le documentaire d’Arte sur l’Intelligence Artificielle. Je l’ai déjà dit, je le redis: ça fait vraiment peur. Je me demande pourquoi continuer à militer. Tout est déjà contrôlé. Chacun de nous est déjà enregistré, avec un historique de tous nos actes, nos déclarations… Mais pourquoi y-a-t-il encore des individus qui postent sur Facebook ou qui utilisent Google après des documentaires comme ça ?

La seule chose qui peut donner un peu d’espoir, ce sont les contradictions (peut-être seulement apparentes) des pouvoirs politiques. Il y a deux ans environ, une série de lois dites « sécurité », nous contraignaient à sortir le visage découvert dans les espaces publics. Sans doute pour faciliter le travail des caméras de vidéosurveillance.
Aujourd’hui, ces même politiques nous demandent de mettre en masque dans les espaces publics !
Mais comment les caméras vont-elles pouvoir travailler le 11 mai ? Elles ne vont pas rester confinées quand même.

Il y avait un dicton dans l’armée, au temps où le service militaire existait: Avant d’exécuter un ordre, attend de recevoir le contre-ordre ! Gardons-le en mémoire.

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