Confinement

Jour 44 : En route vers le déconfinement ?

Mardi 28 avril. Il y a quelques années, mes enfants auraient appelé une journée comme celle-ci: journée VDM. Aujourd’hui ils ont vieilli, ils diraient: journée à la con !
Rien n’a fonctionné comme prévu !
D’abord ma tension. Toujours haute. Mon frère est allé jusqu’à m’envoyer un SMS d’alerte, me conseillant de consulter mon médecin. Ce que j’ai fait, évidement. Nous sommes convenus de changer encore une fois de médicament. Elle doit m’envoyer l’ordonnance nécessaire par mail. Mais, après vérification avant d’aller me coucher, rien ! Ce sera pour demain…

Et puis il y a eu la réunion de la CPNEF dans la matinée. Alors là, ce fut la cata ! La nouvelle plateforme testée la veille, a encore moins bien fonctionné. Au bout d’une demi-heure, nous avons dû changer d’outil pour revenir à Lifesize (beurk). Et même après ce changement, je n’ai pas réussi à me connecter.
Nous avons quand même travaillé pendant deux heures.

Ce dysfonctionnement d’un outil qui me tient à cœur m’a gonflé tout le reste de la journée. J’ai eu beaucoup de mal à me remettre au travail. Une sieste de 1h30 m’a un peu requinqué. Mais au réveil j’ai allumé la télé pour assister au discours de Philippe.
Ça m’a recassé !
Un peu déprimé, je n’ai pas pu faire le boulot prévu en prévision de la réunion du groupe de travail d’Attac sur l’Union Européenne jeudi am.
La journée s’est achevée avec les ouvriers. Nous avons regardé le documentaire en quatre parties de Arte sur l’histoire des ouvriers: le temps des ouvriers. C’est globalement intéressant, notamment toute la partie initiale qui montre comment les propriétaires des filatures ont pu bénéficier d’une main d’œuvre abondante et peu onéreuse après l’introduction des « enclosures », ces barrières en pleines campagne qui ont aboli tous les communs et précipité la fin d’un monde…
Comme j’avais anticipé l’intérêt de ce documentaire, j’en avais programmé l’enregistrement (oui, je sais, regarder en direct et enregistrer, ça fait un peu bretelle et ceinture). Mais comme c’était une journée VDM, et bien les deux parties de l’enregistrement se chevauchent. Grrr !!!

Je me souviens d’avoir appris l’existence des « enclosures » pendant un cours d’histoire,au collège ou au lycée. Mais j’avoues qu’à l’époque je n’y avais rien compris, et que je n’y avais pas vraiment prêté attention.
Ce n’est que récemment (une dizaine d’année) que ce terme est revenu à mes oreilles lors d’une conférence au cours d’une université d’été de Attac France. Depuis, j’ai un peu plus affiné mes connaissances à ce sujet.

Alors, que penser de la déclaration du premier ministre ?
Peu de surprises. Il semblerait que nous puissions sortir, sans nous accorder d’autorisation, à plus de un kilomètre de cher nous (mais à moins de 100 km) dès le 11 mai.
Traduction personnelle immédiate: je devrais pouvoir revoir mes enfants et petits enfants à partir de cette date. Sans contact, bien sûr, et avec force protection.
Par contre, je ne pourrai pas aller voir papa. Même si je sais que ça ne lui changera pas la vie, ça m’aurait fait beaucoup de bien !
Nous pourrons aussi retourner en randonnée. Dans la limite des 100kms, bien sûr (en voiture, pas à pied). On a déjà prévu d’en profiter. Ma compagne est en congés à partir du 11 mai. Nous devions partir au Pays de Galles. On ne peut pas profiter de toutes les maladies, on se contentera de la Covid-19 !

Pour le reste, la vie ne va pas être simple. Et pour longtemps…

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