Confinement

Jour 47 : Sans muguet ni manif !

Vendredi 1er mai. Comme je le disais il y a un mois, le 1er mai est un de mes jours préférés de l’année.
Cette préférence est motivée évidement par le sens de cette journée, dite « journée internationale des travailleurs et travailleuses » (j’ai ajouté travailleuses qui n’existe pas dans la terminologie officielle). Aujourd’hui nous fêtons les personnes qui usent leur vie au travail, où qu’elles soient dans le monde, au service d’un patronat aussi dur qu’il y 134 ans ! Nous fêtons aussi, bien entendu, les personnes qui s’éclatent dans leur boulot, mais avouons que si leur sort est enviable, elles sont bien moins nombreuses.

Cette année, cette fête revêt un caractère particulier. Les travailleurs et travailleuses de l’ombre, les invisibles du travail, les personnes qu’on ne cite que rarement dans la presse, sont les héroïnes de cette guerre qui n’en est pas une. Les aide-soignant-e-s, les éboueur-se-s, les assistant-e-s à domiciles, les caissiers et caissières… et j’en passe ont été reconnu-e-s comme indispensables au bon fonctionnement de notre société. Nous les applaudissons tous les soirs à 20h. Mais ne nous leurrons pas, il ne s’agit pas de modifier leur statut, encore moins leur salaire. Il s’agit de les remercier… puis de passer à autre chose. Cela ne durera pas !
Mais ce 1er mai revêt aussi un aspect particulier, parce que tout le monde (ou presque) sent que la catastrophe est en cours. Le Covid-19 n’est rien au regard du choc économique que nous allons devoir absorber.
Combien de travailleurs et travailleuses le seront encore dans un an ?

Alors cette année, pas de manifestation, pas de grand rassemblement, pas de fête, pas de muguet acheté au bord de la manif chez nos camarades du Parti Communiste…
Quoi que…
La vidéo ce dessous montre que des irréductibles ont bravé la solitude !

Le 1er mai est aussi un de mes jours préférés parce qu’il débute un mois de printemps, en général fleuri et pas encore trop chaud. C’est le mois où le vert est le plus éclatant dans les champs, où les fleurs se précipitent lentement pour colorier notre environnement. C’est le mois où déjà les parfums s’emparent de l’air que nous respirons. C’est le mois de la fraise, des cerises… C’est aussi le mois du travail en pointillé, où les travailleurs et travailleuses qui le peuvent jonglent avec les ponts pour s’absenter le plus longtemps possible !

C’est ce mois qui nous sera volé cette année !

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