Confinement

Jour 31: Déjà un mois

Mercredi 15 avril. C’est le 16 mars que j’ai commencé ce journal du confinement. Cela fait donc un mois et cet article est le 31ème.
J’avoue que c’est une expérience très intéressante. Et très utile, sinon pour les autres, du moins pour moi. Et gageons que dans l’avenir, ce sera pour moi un outil de souvenir de cette page d’histoire que nous vivons.
Cela demande une certaine rigueur et une discipline. Rigueur, parce que j’essaie de ne pas écrire sans vérifier mes écrits, surtout lorsqu’il s’agit de faits historiques où de déclarations de telle ou telle personne. Mais j’avoue que parfois, certains de mes écrits nécessitent moins de rigueur.
Discipline, parce que pour que ce journal fonctionne, il faut qu’il y ait un article par jour, sans omettre une seule journée.
Cette rigueur et cette discipline ont fini par rythmer ma vie. L’article du jour est la première tâche à laquelle je me livre le matin (après le petit déjeuner, bien sûr). Ce que j’écris le matin concerne le jour J-1. Cela me permet d’écrire en connaissant l’intégralité de ce qui est arrivé le jour dont je parle. C’est ce qui m’a permis d’évoquer les soirées télé, alors que de toute évidence je n’écris pas à plus de 23h…
Le plus long dans l’écriture, n’est pas de trouver les idées ou les sujets. Le plus difficile est de trouver les illustrations (souvent les photos) ou les références des événements cités. Les recherches peuvent prendre du temps, mais les mises en forme peuvent aussi être longue. C’était le cas par exemple hier lorsque j’ai illustré l’article du jour par une partie du logo d’Amazon. Trouver le logo fut assez simple. Isoler la flèche et la retourner, beaucoup plus long…
Il est évident que je ne maîtrise pas assez les outils nécessaires. Comme je ne connaîs pas suffisamment WordPress, ce qui me demande un temps parfois long de recherche de fonctionnalité et surtout d’expérimentation de ces fonctionnalités.
Sans oublier que l’espace de stockage dont je dispose n’est pas extensible à l’infini, ce qui m’amène à utiliser les images avec parcimonie, notamment les images animées (les vidéos).
En général, chaque article me prend entre une et deux heures…
Mais j’avoue que je suis plutôt satisfait du résultat après un mois de fonctionnement. D’autant plus satisfait que les retours de mon lectorat (très réduit en nombre) sont positifs (même si j’ai mis un peu de temps à convaincre et intéresser les destinataires pour moi prioritaires).

Comme ce journal de confinement sert aussi à donner des nouvelles de ma santé, sacrifions à ce point quotidien.
La tension reste élevée. Elle reste dans la zone orange. Il faut dire que j’ai acheté un nouveau tensiomètre (j’ai déjà évoqué cet achat qui amène mon stock à 3 tensiomètres). Celui-ci est muni d’un indicateur de couleur. Lorsque les résultats sont affichés, un curseur se place dans une zone verte (tout va bien), jaune (ça va, mais fait gaffe), orange (ça commence à craindre) et rouge (alors là ça craint, il faut consulter).
J’oscille, selon les jours, entre la zone orange et la zone jaune. Je n’ai pas encore connu la zone rouge (une fois seulement, mais j’ai repris plusieurs fois pour que ça descende en orange), ni le zone verte, hélas !

Aujourd’hui, c’était jour d’activité physique. Comme décidé dimanche, j’ai inversé le sens du circuit afin de pouvoir tourner à gauche régulièrement.
Et bien le résultat a été étonnant: j’ai mis 4mn de moins en tournant dans ce sens. Ce qui m’a laissé très perplexe. J’ai commencé par mettre en doute le circuit (ai-je bien fait le même dans l’autre sens ?). Puis mon chrono. Puis mes yeux. Mais après vérification ces deux éléments semblent suffisamment fiables. Je me suis alors souvenu que depuis le confinement mondial, la Terre bougeait moins. Mais je ne pense pas que ça puisse réduire les distances de jogging.
Il reste l’hypothèse la plus probable et la plus positive: j’ai progressé, et je cours plus vite. Ce qui est très plausible parce que j’ai perdu du poids… Revenu chez moi, je me suis quand même livré à une bonne séance de musculation.
Tout n’est pas négatif dans le confinement !

La journée s’est enchaînée par une réunion téléphonique de l’antenne niçoise d’Attac. Deux heures de réunion intéressantes et utiles. Et agréables, ce qui ne gâche rien…

Pour clore ce premier mois de confinement,nous avons regardé « la Grande Librairie » sur France5. Il s’agissait d’une rediffusion d’une émission que nous avions déjà vu. L’invité spécial était François Cheng, écrivain et poète d’origine chinoise.
Je trouve toujours ce vieux monsieur de 91 ans très vivifiant, très réjouissant. J’adore particulièrement quand il récite un de ses « Quatrains« . Il développe d’ailleurs toute une réflexion à propos de cette forme de poésie, qui pour lui est une forme d’aboutissement.
« Il faut une vie pour écrire ça ! »

François CHENG

Revenons un instant sur la raison de notre présence ici: la pandémie de Covid-19. Nous savons qu’un des problèmes de la France est de ne plus avoir d’usine de production de matériel de protection. Je vous joins une courte (2mn) vidéo qui évoque comment s’est passé la casse de cette partie de notre industrie…

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