Mardi 14 avril. J’avais l’impression d’être le 11 mai !
Je suis sorti ce matin faire quelques courses alimentaires. J’ai été surpris de voir les queues devant les magasins. Il y avait beaucoup de monde dans les rue. Est-ce un effet du discours macronien sur le déconfinement ? Est-ce un besoin de se réapprovisionner suite à un long week-end (que certains ont utilisé pour s’oxygéner loin de la ville – voir mon post d’hier).
Quoi qu’il en soit, devant la file d’au moins 7 personnes devant Biocoop Grimaldi, j’ai renoncé. Je me suis contenté de deux baguettes dans la boulangerie proche (il n’y avait que deux personnes dans la queue). Et je suis rentré bien vite chez moi.

Ma tension reste élevée, même si elle est en léger « mieux » aujourd’hui (156-86 le matin et 148-83 en fin d’après-midi).
J’ai passé beaucoup de temps devant les écrans (tous types confondus) aujourd’hui. J’ai un peu les yeux comme les poulpes du Gabon en soirée… Çà ne m’empêche pas de regarder deux épisodes de la saison 2 de « l’Amie prodigieuse ».

J’ai quand même travaillé sur la rédaction de la fiche de formation sur le harcèlement pour la CPNEF. Mais il me reste le travail sur le site d’Alternatiba06, sur les suites du conseil des ministres des finances européens pour Attac…
Je ne peux jamais glander…

Communiqué des Amis de la Terre:
« La décision est tombée aujourd’hui. Suite à une plainte déposée par l’ Union syndicale Solidaires, soutenue par les Amis de la Terre, nous avons obtenu une grande victoire : le juge ordonne de limiter, dans les 24h, la livraison aux stricts produits essentiels (alimentaire, médical, hygiène). Si Amazon ne respecte pas cette décision, la multinationale se verra forcée de verser 1 million d’euros par jour. Du jamais vu. »
Pour bien mesurer l’ampleur de ce jugement, il faut avoir en tête ce qu’est Amazon.
« En 2018, l’entreprise compte plus de 500 000 employés pour des revenus atteignant 232,8 Milliards de $, une hausse de 31 % par rapport à 2017. Son bénéfice annuel pour l’année 2018 est de 10,1 Md$. Amazon atteint une capitalisation boursière de 840 Md$« . (Extrait du MOOC Chatons Internet, reprendre le contrôle que je vous conseille vivement).

Cette situation financière pose Amazon parmi les 5 plus grandes multinationales au monde. Présente sur les cinq continents, Amazon inonde le monde de produits de tout type. C’est ce qui en fait un double symbole de la mondialisation libérale. Amazon ne fabrique pas. Amazon distribue. Vous voulez un livre ? Amazon vous le livre à domicile le lendemain. Vous voulez une télévision, un réfrigérateur, une tablette, une chemise, que sais-je… Amazon vous le livre de lendemain !
Amazon est l’étape ultime de la consommation. Ni les distances, ni les contenus ne rebutent cette entreprise.
Mais évidement, cette activité à un coût. Écologique d’abord, puisque une part importante des livraisons se fait par avion. Social ensuite. Divers reportages et enquêtes ont montré que la gestion du personnel était plus que « autoritaire ». Enfin, coût financier. Amazon est aussi un champion de l’optimisation fiscale, payant le moins d’impôts possible, dans tous les pays où elle est présente. Sans compter le nombre énorme de petites entreprises locales qui ont fait faillite ne pouvant supporter la concurrence de la multinationale (les librairies en premier lieu).
Alors la condamnation d’Amazon est une grande satisfaction. Ne boudons pas notre plaisir.
Mais je n’ai aucune inquiétude pour Amazon. Bezos a de la ressource. Ce n’est pas parce que son entreprise est condamnée aujourd’hui, qu’il va livrer l’amende demain… Les avocats vont maintenant entrer en action !

Avant de me coucher, j’ai reçu la seconde bonne nouvelle de la journée: le Tour de France est reporté en septembre !
Elle n’est pas belle la vie…

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