Mercredi 8 avril. Décidément, les journées sont bien remplies en ce moment. J’avais prévu d’utiliser la journée pour faire du ménage dans mes boîtes mails. En ces temps de confinement où nous passons beaucoup de temps devant l’ordinateur, les boîtes aux lettres s’engorgent vite !
Donc, aujourd’hui, ménage électronique. Objectif: pas plus de 25 messages non-traités ou non-rangés dans chaque boîte (j’en ai 6, mais 3 principales).
Le bilan réalisé en fin de soirée me désespère. Une seule boîte traitée, et encore. Seule une centaine de mails a été vue. La faute aux coups de téléphone, réunions, courses, etc.
Je continuerai demain…

Comme je l’avais décidé hier, j’ai appelé ma médecine. Rendez-vous pris pour demain, jeudi 9 avril. La tension est toujours haute (entre 15 – 09 et 16 – 10). Et pourtant j’ai acheté un tensiomètre à brassard, normalement plus fiable… J’en ai maintenant trois. Il faut relancer l’économie, non ?

Les difficultés numériques ont parfois du bon. Je souhaitais participer à une conférence en ligne d’Attac France, à 18h. Impossible de faire fonctionner Zoom. Ça fait au moins 5 fois que j’essaie de participer à des réunions Zoom. Rien à faire.Je peux me connecter, je vois qui est connecté. Mais impossible de parler, d’entendre ou même de voir les écrits. J’ai gagné deux heures de temps libre !
Ce qui m’a parmi de passer presque 3/4 d’heure au téléphone avec un camarade de la CGT. Pour parler de la vie, de nos vies et de nos envies…
Puis j’ai travaillé avec Jean-Luc pendant presque une heure sur notre projet d’écohabitat. Nous avons fait le point sur les montants à négocier avec les vendeurs des terrains pour notre investissement. Nos offres et nos arguments sont prêts. Reste à voir si nous serons convaincants…

Alors l’Iran. Pourquoi en parler aujourd’hui ?
Et bien justement, parce qu’on en parle plus.
Je suis étonné de l’absence d’infos sur ce qui se passe dans ce pays, qualifié (j’allais écrire « califié ») de pays parmi les plus contaminés par le virus…
En ce qui concerne les chiffres officiels, l’ambassade de France fait état de dizaines de milliers de contaminé-e-s et de 3 993 décès (au 8 avril). Mais ces données sont-elles crédibles ?
il faut se souvenir que les responsables de ce pays avaient tout d’abord refusé de traiter l’épidémie, notamment en refusant d’interdire les grands rassemblement religieux à Qom !
Puis un confinement a enfin été décidé. Il semble qu’il ait été plutôt bien suivi, au moins dans les grandes villes.
Pour se faire une idée de ce qui se passe, il faut garder en mémoire que l’Iran vit dans une situation catastrophique à cause des sanctions imposées par les États-Unis et ses alliés. Ces sanctions économiques ont mis l’Iran au bord de la faillite, manquant de beaucoup de matières de première nécessité.
Cette situation a encore empiré récemment avec la forte baisse des prix du pétrole survenue à cause de la pandémie. L’Iran ne vend plus beaucoup d’or noir. Mais le peu vendu assurait quand même des revenus. Aujourd’hui, ces revenus sont en chute libre…
C’est donc devant cette situation économique désespérée que les responsables du pays, notamment le président Hassan Rohani (avec l’autorisation du Guide suprême Ali Khamenei), ont décidé de lever le confinement.
Le choix est simple (sur le papier): la crise économique qui s’annonce si l’économie ne repars pas sera pire que la crise sanitaire. Il y aura des mort-e-s. Mais peut-être moins que par le manque de moyens de subsister… Donc, entre deux maux, on choisit le moindre.
Je ne cherche pas à justifier et encore moins à défendre une telle décision de la part de responsables politiques (et religieux dans le cas de cette république islamique). Mais il doit être très difficile de prendre une telle décision.
La pandémie semble marquer le pas en Iran. Mais ces informations sont-elles vraiment fiables ? Et est-ce le bon moment pour prendre un tel risque ?
Des régimes politiques de cette nature nous ont déjà habitué à des décisions apparemment aberrantes. Il n’est donc pas tout à fait surprenant qu’une telle décision soit prise.
D’autant plus qu’il ne faut pas exclure le fait que le risque fasse partie de la stratégie, y compris géopolitique !

On apprend ce soir que notre confinement sera prolongé au delà du 15 avril…

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