Jour 6 :  » Prenez soin de vous ! « 

Samedi 21 mars. Cette phrase devient le leitmotiv qui accompagne la plupart des mails que nous recevons. C’est aussi cette phrase qui clôt nos conversations téléphoniques…

La vie a besoin de routine, ou tout du moins de points fixes auxquels se rattacher. C’est aussi mon cas. J’ai besoin d’avoir des activités régulières, bien ordonnées. J’ai besoin de savoir à l’avance que dans 3 jours, à telle heure, j’aurai telle activité. Ne serait-ce que pour pouvoir changer d’avis et ne pas réaliser ce qui était prévu.
Aussi, en ces jours difficiles, j’ai organisé ma vie.
Entre le lever et 9h, j’enchaîne la prise de température, la prise de médicaments, une promenade, la prise du petit déjeuner et la prise d’infos.
Puis entre 9h et 12h, c’est la période dédiée au travail avec l’ordinateur (coupée par un café à 11h).
12h, c’est le repas frugal.
C’est ensuite l’heure de la sieste.
Entre le lever de la sieste et 17h, c’est plus ouvert. Il peut s’agir de lecture, de promenade, d’activité physique ou de nouveau d’activité devant l’ordi.
17h, c’est l’heure du goûter.
Puis c’est l’heure de la télé, qui peut durer jusqu’à l’heure du coucher…
Épuisant, non ?

C’est un programme que j’ai suivi scrupuleusement aujourd’hui. Mais, mon activité physique a été un peu plus intense: Après un rapide échauffement et quelques étirements, monter 5 fois les 5 étages de notre immeuble, puis footing autour du pâté de maison (entre la promenade des Anglais et le boulevard Victor Hugo, la rue Dalpozzo et la rue de Rivoli), ensuite passage sur la chaise (mais sans chaise, et non pas Sanchez), travail des pectoraux et des biceps avec haltères, et enfin retour au calme avec étirements.

Ma compagne a semblé un peu souffrante aujourd’hui. Bien sûr, l’inquiétude est montée d’un cran. Maux de tête, fatigue. Elle n’a pas vérifié la température… Attendons demain.
En ce qui me concerne, à part un petit mal de gorge (qui serait sans doute passé inaperçu si nous n’étions pas en confinement), tout va bien.

Hier, un ami nous a quitté. Quel choc ! Il a eu un accident cardiaque en début de semaine.
Nous avons passé tant de temps ensemble à la CGT, à militer, discuter, négocier… Mais aussi boire, manger, déconner !
Ce soir avec les camarades de la commission exécutive nationale nous avons décidé de prendre un apéro à distance en souvenir.

Adieu Philippe.

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