Confinement

Jour 52 : La culture selon Macron

Mercredi 6 mai. Journée qualifiée d’intense. Les documents que je me suis engagé à rédiger me prennent la tête. J’ai encore passé la journée devant l’écran de l’ordinateur. Je commence à avoir les yeux comme les poulpes du Gabon !
Heureusement, j’ai réussi à conserver mon créneau jogging. 55mn ce matin, dans les rues de Nice… Je suis assez satisfait. Bien sûr, je ne cours pas vite. On peut même dire que je cours lentement. Mais maintenant je tiens une heure en contrôlant le cardio. Le cœur n’est jamais (ou rarement) au dessus de 135. Mon circuit (Meyerbeer vers le nord, à gauche sur Rossini, à droite à Gambetta, tout de suite à gauche sur les Fleurs, à gauche sur François Grosso, à gauche sur la Promenade jusqu’aux Ponchettes, à gauche vers St François de Paule, à gauche sur Max Gallo, à droite sur Promenade, droite sur Cronstadt, droite sur Rossini et droite sur Meyebeer vers le sud) me plaît beaucoup. Mais j’attends quand même avec impatience le moment où il sera possible de courir sur la Promenade sans limitation de distance…

Tension toujours haute, j’ai repris 400 grs…

En soirée il y a eu la réunion des bénévoles de la Librairie Mots du Monde. Le débat portait sur les conditions matérielles et sanitaires de la réouverture. Mais il portait aussi, et surtout, sur l’avenir. Les difficultés économiques étaient déjà très importantes avant la pandémie. Le confinement n’a évidement rien arrangé. La question de la continuation était donc posée. J’avais fait une proposition de réorganisation sous forme de coopérative d’orgas et de personnes. Cette proposition n’a pas été retenue. Il a été décidé de ne pas renouveler le bail de la location du local et de poursuivre sous forme d’interventions ponctuelles. Le stock de livres sera rangé dans un local qu’on nous prêtera, et lorsqu’il y aura des manifestations où il nous sera possible de participer, nous y tiendrons une table.
Je trouve que cette solution ne présente aucun intérêt. Ce qui me semble motivant dans l’existence d’une librairie, c’est le lieu. Sans lieu, pas de librairie.
Je finirai la saison, jusqu’à fin juillet, et je ne pense pas que je participerai au nouveau projet !
Çà me rend très triste, mais il est nécessaire que je limite mes investissements aux actions qui me motivent complètement.

Alors, qu’a dit Macron sur la culture ?
Bien sûr, la mesure phare a été largement commentée. L’année blanche pour les intermittents est souhaitée par le Président. Il est important de rappeler ses termes. Il n’a pas dit que c’était décidé, ce n’est pas en son pouvoir puisque ce sont les gestionnaires de l’Unedic qui pourront le décider. Il n’a pas dit non plus que l’État allait dégager des fonds à cet effet. Bref nous connaissons sa position, nous ne connaissons pas les moyens qu’il va dégager pour y arriver.
Il faudrait aussi discuter de la contre-partie de cette année blanche. Si j’ai bien compris, en échange de la prolongation d’un an de leurs droits, les artistes devront intervenir dans les écoles, gratuitement. Bien.
Mais que vont faire ceux dont la médiation culturelle est le métier, ceux et celles qui interviennent déjà toute l’année, depuis de nombreuses années dans les écoles ? Ces associations seront-elles indemnisées ? Seront-elles financées pour laisser leurs salarié-e-s à la maison ?
Pour le reste du plan, il n’y a pas d’annonces chiffrées. Rien que des intentions, des déclarations médiatiques. Des mesures ont bien été évoquées pour le cinéma, mais quid de la culture de proximité, quotidienne, celle qui va là où sont les citoyen-ne-s ?
La culture a encore du souci à se faire…

Aujourd’hui nous avons reçu l’avis de la mairie de Nice pour aller chercher les masques que le maire fait mettre à disposition de la population.
Rendez-vous samedi après-midi. La convocation stipule clairement qu’il ne faudra pas oublier tous nos papiers, et notamment notre autorisation dérogatoire de sortie !!! LOL et même MDR.

Aujourd’hui, c’était l’anniversaire de mon frère.
Bon anniversaire.

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