Confinement

Jour 50 : Cinquante nuances de jours !

Lundi 4 mai. Cette semaine, qui devrait être la dernière de ce journal, débute avec le numéro 50 !
Cinquante jours que j’écris un article, et cinquante jours de peur, de privation, de restriction des libertés et de réclusion à la maison. Cinquante jours que je n’ai pas marché sur de la terre, pas vu autre chose que des bâtiments, pas rencontré d’autres personnes que des commerçants et quelques voisines…
Cinquante jours à lire, regarder la télévision et surfer pour continuer, malgré tout, à avoir une activité sociale…
Mais aussi cinquante jours de repos, cinquante jours d’introspection, cinquante jours à méditer sur le sens de ce que nous vivons et de ce que nous avons vécu avant…
Cinquante jours enfin, à imaginer ce que nous pourrions vivre après !

La journée a été plutôt active aujourd’hui. Les courses ce matin (crémerie essentiellement), traitement des nombreux mails qui arrivent, et visio de la présidence de la CPNEF en fin d’après-midi.
La tension ne s’améliore pas, toujours dans le jaune, mais mon poids continue de descendre. Je pesais 72,9 kg ce matin au réveil… Si le confinement devait durer encore 50 jours, je risque de finir fil de ferriste (mais ce sera moi le fil)…

La journée s’est achevée avec BlackRock. J’ai enfin pu regarder ce documentaire d’Arte. Autant le dire, je n’ai pas vraiment goûté la forme. L’accumulation d’images saccadées qui s’enchaînent rapidement avec une musique agressive m’agresse toujours. Certes, c’est assez raccord avec le contenu. BlackRock, ce n’est pas une chorale d’enfants de chœur. « Les mots bleus » ne colleraient pas vraiment avec ce doc… Mais c’est vraiment difficile à supporter.
En ce qui concerne le contenu, pas de réelles surprises. Le capitalisme libéral dans toute sa splendeur. Si on y ajoute les liens avec les politiques, on a une image précise de la réalité du pouvoir aujourd’hui dans nos sociétés…

Notre premier ministre a présenté au Sénat son plan de prolongation de l’état d’urgence sanitaire. Retoqué ! Le vote n’était qu’indicatif, mais l’indication est une gifle pour le gouvernement. Le plan de déconfinement a été présenté comme le résultat d’un travail avec les élu-e-s locaux-les. le Sénat est la chambre du parlement issue des élu-e-s locaux-les. Ce désaveu du gouvernement enterre l’idée d’union nationale que Macron essaie de porter depuis deux mois.
Les divergences partisanes ont repris le dessus. L’après Covid a bien commencé, du moins dans les états majors politiques.

D’ailleurs, on recommence à parler des municipales. Rien n’est encore décidé, mais le JDD d’hier a évoqué deux dates à l’automne. Aujourd’hui, il était encore question d’un second tour fin juin.
Il semble que ce sera le Conseil Scientifique qui tranchera. S’il pense qu’il sera sanitairement possible d’organiser un second tour fin juin, ce sera la solution retenue.
Si non, le Conseil Constitutionnel ayant jugé qu’un écart de plus de trois mois entre les deux tours était de nature à fausser les résultats, il y aurait annulation du premier tour, et nous revoterions pour deux tours éventuels, partout où il n’y a pas eu d’élection au premier tour, fin septembre – début octobre.
C’est simple.

En attendant, ce week-end, j’ai téléchargé plus de trente livres sur ma liseuse. On ne sait jamais…
J’ai bientôt fini « la Peste ».

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