Vendredi 3 avril: Le plus simple pour que le temps passe vite, c’est d’avoir beaucoup d’activités.
Et on peut dire qu’aujourd’hui, ce fut le cas !
Je ne suis pas sorti. J’ai beaucoup lu (j’ai fini « le Hussard sur le toit« , et commencé « l’homme qui voulait vivre sa vie » de Douglas Kennedy).
Et puis j’ai eu deux réunions. 9h – 11h pour les questions de formation professionnelle dans la branche et 15h – 17h pour étudier le semestre européen avec Attac France.
Comme par ailleurs ma compagne a eu une réunion de 18h à 20h, le casque était épuisé le soir. Il a dû bien dormir.

« Le hussard sur le toit » est un livre étrange. J’étais inquiet au début. Etait-ce bien intelligent de lire un livre qui parle de l’épidémie de choléra en 1830 en Provence alors que nous subissons celle de 2020 ?
C’est vrai que pendant presque les trois quarts du livre, il y a moult mort-e-s à chaque page, avec force description de leurs agonies. C’est un peu morbide. Mais l’épidémie n’est qu’un prétexte à décrire le comportement humain pendant les grandes crises. L’auteur nous parle surtout des grands sentiments : l’amour (chaste), la libération des citoyens (mais pas trop des citoyennes).
Giono a une maîtrise de la nature qui lui permet de décrire les paysages traversés en nous faisant une leçon de botanique. Les héros ne traversent jamais un grand bois. Ils passent au travers d’une forêt peuplée de sycomores, de hêtres et de chênes. Le puissance chauffante du soleil est décrite de mille façons qui nous font transpirer rien qu’à lire…
Et puis il y a la recherche de l’idéal pour lequel vivre. Angelo préférera aller vivre son idéal révolutionnaire au Piedmont plutôt que de connaître un grand amour avec Pauline…
Il y a quelque chose de rafraîchissant à force d’être suranné.
Giono est décidément un écrivain vraiment particulier. J’avais énormément apprécié « l’homme qui plantait des arbres« , superbe petit conte.
Je regrette d’autant plus de ne pas être allé voir l’exposition que le Mucem lui a consacré il y a quelques mois…

Quelques mots de ma réunion de travail avec Attac.
Nous avons essayé de décrypter le semestre européen. J’avoue que j’apprends beaucoup de choses dans ce groupe de travail.
Le semestre européen est un mécanisme mis en place par l’Union pour contrôler les budgets de chacun des états membres.
Le processus s’étale sur plus de 18 mois. Il est fait d’allers-retours entre chaque état membre et différentes instances de l’Union (Conseil, conseil des ministres, commission, parlement).
Nous avons créé une fiche qui explicite le mécanisme du semestre. Nous essayons maintenant de retrouver tous les textes correspondant au semestre 2021 pour la France… Un travail de fou !
Et dire que tout cela ne servira à rien, puisque tout ce qui a été vu pour le budget 2020 va complètement exploser avec la pandémie.
Mais on moins on saura ce qui était prévu !!!

Journée bien remplie donc, et pour m’achever j’ai regardé un documentaire d’Arte sur la bataille de Watterloo.
Quatre vingt minutes de sang qui gicle de milliers de corps amputés de bras, jambes, tête…
Puis je me suis couché !

Demain, c’est le jour de la poule…

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