Confinement

Jour 17: Poisson d’avril !

Mercredi 1er avril: Le 1er avril est un de mes jours préférés de l’année. Avec le 1er mai (pour la lutte), le 14 juillet (pour les feux d’artifice) et le 21 octobre…
Mais cette année, le cœur y est moins. Après mures réflexions, j’ai décidé de limiter les poissons à ma famille. Sobrement. J’ai annoncé mon mariage.
Bon, il paraît que je l’avais déjà fait il y a plusieurs années…
Personne n’y a cru !

Faire des poissons d’avril est une tradition chez moi. Je m’en suis délecté pendant de nombreuses années, au niveau professionnel comme militant.
Lorsque j’étais président ou secrétaire général, il était de tradition que j’annonce ma démission le 1er avril. Il y avait toujours quelques personnes qui réagissaient en déplorant cette décision, prise en solitaire, sans aucune concertation. Et il y avait toujours une personne qui répondait en disant  » Regarde la date de l’annonce ! « …
Ce qui, inévitablement, m’attirait des commentaires regrettant mon manque de sérieux.
Ce qui me permettait de répondre :
« le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui a été fait par des gens sérieux ! Je préfère ne pas l’être...  »

Mais, sans conteste, mon coup de maître a eu lieu le 1er avril 2007 (ou peut-être 2012).
Nous étions en pleine campagne électorale présidentielle. J’étais alors co-directeur de Piste d’Azur.
J’envoie, es qualité, un mail à tout mon fichier (plusieurs centaines de personnes, adhérent-e-s, politiques, professionnel-le-s, presse…) sur la venue de Nicolas Sarkozy sous notre chapiteau pour un grand meeting…
Le moins que l’on puisse dire, c’est que les réactions ont été massives et rapides… Tant des supporters de Sarkozy qui étaient étonné-e-s de ne pas être au courant, que des opposant-e-s qui trouvaient scandaleux que nous utilisions le chapiteau à des fins politiques…
La plus virulente a été l’adjointe à la culture avec qui nous travaillions presque quotidiennement.
Il a fallu que je démente.
Mais je trouve que c’était quand même de la bonne comm, et surtout, j’étais mord de rire…


J’ai du mal à imaginer que le 1er avril puisse donner lieu à d’autres infos que des blagues.
C’est pourquoi, lorsque j’ai entendu au journal télévisé ce soir que le 1er ministre avait évoqué la fin du confinement, j’ai eu un doute. Et un espoir.
Quel bonheur ce serait qu’Edouard Philippe fasse une annonce officielle devant la commission pleine de député-e-s en prévoyant une sortie de confinement (difficile) pour bientôt et de le revoir le lendemain devant les caméras et annoncer : « Poisson d’avril ! Le confinement, c’est encore pendant deux mois… « 
MdR

Le plus difficile au sujet du 1er avril, c’est qu’il n’y en a qu’un par an…
Plus que 364 jours à attendre !

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